Presse, le 20 juin 2006
Hélène Tanguy, députée du Finistère, a remis le 12 juin au Premier Ministre un rapport qui dresse un bilan économique de la pêche en France et formule des recommandations pour accroître la rentabilité de ce secteur.
Quelle a été votre démarche pour réaliser ce rapport et quel bilan dressez-vous du secteur pêche en France ?
Hélène Tanguy : Je suis partie d’un constat : la pêche en France, ce sont 500 000 tonnes de poisson pêché par an, ce sont 20 000 marins, et en valeur économique, cela équivaut à la culture de la tomate, soit 629 millions d’euros ! Cette donnée interpelle, car cela peut sembler marginal, or c’est un secteur économique bien vivant qui anime les 550 km de côtes du littoral métropolitain.
A cela il faut ajouter les défis du marché : cette production ne représente que 15 % de la consommation française de poisson. Le reste provient de l’import. En deçà de ce chiffre, nous risquons d’atteindre un seuil critique ! Par ailleurs, la moitié du tonnage pêché est exporté, vers l’Italie et l’Espagne notamment. Nous avons des atouts considérables et des faiblesses, et nous sommes aujourd’hui à l’heure des choix.
J’ai rencontré quelques 250 professionnels dans une quinzaine de ports, je suis allée en Espagne et en Irlande. Puis j’ai souhaité organiser la réflexion autour de ce que j’ai entendu.
Vous parliez des atouts de la pêche en France. Quels sont-ils ?
Hélène Tanguy : Nous possédons des produits de qualité exceptionnelle, il faut en être conscients.
– Téléchargez le rapport « Les pêches maritimes françaises : entre le défi du marché et le défi de l’aménagement du territoire ‘. Rapport_Tanguy
– Synthèse du rapport : synthese-4
– Principales préconisations du rapport : synthese_preconisations
– Analyse du marché et de la filière : fiche_constat