Parce que chacun a sa mer *
– Plus j’y pense la plage c’est un peu comme un glacier qui évolue, change de place tous les 10 ans.
– Moi j’ai peur de vous heurter mais j’aime la plage comment dire ? un truc aseptisé : pas payante mais aménagée : des douches, des toilettes, quelque chose de propre
– Les lauriers roses sont énormes, ils fleurissent tout l’été alors qu’ils ne sont pas arrosés, ils résistent aux embruns Au virage, ils ont mis une belle haie bien épaisse, tu passes là en voiture, tu aimes bien jeter ton p’tit coup d’œil pour voir le coucher du soleil et maintenant la haie te bouche la vue. Ce que je n’aime pas, c’est cette volonté de domestication systématique de la nature.
– Ces arbres en équilibre sur la falaise sont héroïques, c’est un poulpe qui est sur la roche D’année en année, l’on pense qu’ils vont tomber, mais non ils tiennent bien, résistent aux tempêtes.
– J’ai la chance d’avoir un jardin et, quand bien même, je vais passer parfois l’après-midi sous le muret. Tu es à l’abri du vent, avec la vue sur le large, les vagues, tu t’adosses sur les pierres chauffées au soleil
Les herbiers de posidonie piègent les particules en suspension. Ces sédiments en se fixant entre les rhizomes et les racines participent à la construction de « mattes ‘. Celles-ci freinent et amortissent la houle et les courants, protègent le littoral de l’érosion.
En automne, les tempêtes transportent les feuilles mortes sur la plage. Au gré des courants, ces feuilles constituent de véritables “banquettes†qui préservent les plages lors des tempêtes.
– La plage était souvent ratissée dans les années 85. Pâques 96, on racle la plage jusqu’à la terre argileuse et l’on remet des galets par-dessus, les enfants faisaient de la poterie Ca faisait des tourbillons de boue avec les vagues. En juin 97, des tonnes de sables ont été déversées. Avant on ré-engraissait un peu chaque année.
Au départ le sol se constitue avec le mélange de sable et de posidonies, un peu comme en forêt.
– En été l’eau stagne et chauffe Chaque jour, il y a un nuage blanc, une traînée qui arrive, vers 13h30. D’abord, on voit les bulles, c’est souvent accompagné d’un cortège de déchets improbables et qui suit le courant. J’essaie de pas trop rester au milieu.
– A mon sens c’est le plus moche. On se préoccupe du sable mais la qualité de l’eau, c’est ce qui compte.
– Parfois il y a des tempêtes, un bon coup de largade, c’est tellement fantastique ce déchaînement de la nature et c’est pas si fréquent.
* Echos d’usagers amoureux de Port-Issol