Pour nous gens du Midi, les marées sont magiques.
Le bleu océanique loin au-delà des rochers
ou baignant les murs des villages.
Inaccessibles pour nous les fonds marins
si ce n’est vagues et troubles par nos regards mouillés.
Marcher à marée basse, c’est comme violer un secret.
Balancement des grèves entre terres et mers,
frontière indécise d’algues et de coquillages,
offerte aux cieux, aux vents,
impudique comme des toits au soleil.