Sur une production mondiale de 140 Mt (millions de tonnes) de poissons, la part de la pêche est de 100 Mt (répartis en 60 Mt pour la consommation humaine directe, 30 Mt pour la pêche minotière, 10 Mt de rejets) et celle de la production aquacole de 40 Mt (29%). Alors que les apports de la pêche sont en régression, ceux de l’aquaculture augmentent. L’élevage aquacole est composé en majorité (87% ou 35 Mt) d’espèces continentales principalement herbivores (carpes d’Asie) et d’une part moindre, mais en forte progression, d’espèces marines telles que saumons, bars, daurades, turbots (9% ou 3,6 Mt). L’élevage aquacole (essentiellement les 3,6 Mt de poissons marins auxquels il faut ajouter les crevettes) consomme, en farine et huile de poissons, 15 Mt issues de la pêche minotière (anchois, sardines, maquereaux, merlan, lançon, sprat, tacaud). L’autre moitié de cette pêche (15 Mt) sert à nourrir poulets, porcs, chats et chiens
L’avenir de la filière aquacole reste à construire : estimation de l’impact sur la chaîne alimentaire de la capture à grande échelle de petits pélagiques hauturiers (pêche minotière) ; valorisation des rejets (≈ 10Mt) ; développement de la production d’algues à rendement élevé, ce qui contribuerait à la réduction de la consommation en
farines, huiles de poissons et céréales des fermes aquacoles ; respect des communautés artisanales de pêcheurs ; limitation des impacts sur l’environnement ; réduction de la pollution et des maladies, qualité des produits
L’aquaculture marine ? A une échelle artisanale, respectueuse des marchés, des produits et de l’environnement : oui.
Intensive et destructrice des ressources sauvages, des écosystèmes, des communautés de pêcheurs : non.