Dans la course actuelle vers les richesses potentielles de l’Arctique, les Inuits, ses habitants autochtones, veulent faire entendre leur voix, exigeant reconnaissance et respect des Etats côtiers de cette région…
Aggaluk Lynge, président de l’ONG Inuit Circumpolar Council (ICC) est invité le 28 mai comme seul représentant d’une ONG à un sommet ministériel des pays côtiers de l’Arctique (Canada, Danemark, Etats-Unis, Norvège et Russie) à Ilulissat, à l’ouest du Groenland. Cet avocat inlassable de la cause des autochtones déplore l’attitude de ces pays envers les Inuits…
Selon lui, « les Inuits sont marginalisés dans le débat actuel sur l’Arctique par ceux qui ont le contrôle maintenant de nos terres et mers ».
Parlant au nom de quelque 150.000 Inuits du Groenland, Canada, Alaska et Sibérie, M. Lynge estime que « le temps du silence est révolu ».
« Nous habitons là depuis la nuit des temps, et nous sommes les seuls à pouvoir survivre dans des conditions climatiques extrêmes », observe-t-il, notant que « malheureusement, la plupart des pays de l’Arctique ne reconnaissent pas les droits fondamentaux des peuples indigènes, pourtant reconnus par l’ONU en septembre 2007 ».
Le sommet des ministres des Affaires étrangères et des Ressources naturelles a été organisé pour évoquer le développement significatif de ces dernières années dans l’Arctique, où le réchauffement climatique a créé de nouveaux défis pour la protection de l’environnement de cette région aux importantes ressources…
Cette région est devenue source de conflits entre les riverains qui cherchent à y étendre leur souveraineté.