L’exploitation des gigantesques réserves pétrolières et gazières de l’Arctique présente d’importantes contraintes et risque d’affecter ce vaste écosystème déjà bouleversé par le réchauffement climatique…
La Russie, les Etats-Unis, le Canada, le Danemark et la Norvège sont tous engagés – à différents degrés – dans une course pour exercer et étendre leur souveraineté sur l’Arctique pour des raisons stratégiques, politiques et énergétiques…
Le Fonds mondial de la nature (WWF) juge « dangereuse » l’exploitation des hydrocarbures de l’Arctique, qui accélérera selon ce groupe environnemental les effets du changement climatique.
« Les dommages dans ces régions pourraient être importants parce que l’écosystème y est plus vulnérable », dit Christian Haas, professeur à l’université d’Alberta, citant le cas éventuel d’une marée noire ou de la modification de la trajectoire de migration des caribous et des baleines.
Dans l’Arctique, la couche de glace sur l’océan et la neige reflètent les rayons du soleil. Lorsque la fonte des glaces s’accentue, cette chaleur est absorbée par l’océan Arctique et le sol, ce qui amplifie le réchauffement, un phénomène baptisé « ice-albedo feedback » (rétroaction de l’albedo des glaces).
Ce réchauffement pourrait aussi libérer d’importantes quantités de dioxyde de carbone (CO2) piégées dans l’Arctique. Or une plus grande présence de CO2, le principal gaz à effet de serre (GES) produit dans le monde par la combustion d’hydrocarbures et de charbon, amplifierait le réchauffement planétaire et donc la fonte des glaces…