Le réchauffement climatique pourrait multiplier au moins par 10 les zones océaniques à l’oxygénation déficiente, préjudiciables à la vie des poissons et des crustacés, estiment des chercheurs danois dans une étude à paraître en ligne lundi dans la revue Nature Geoscience.
L’augmentation des températures provoquée par les émissions de gaz à effet de serre accélérerait la désoxygénation de vastes zones des océans, ce qui « accroîtrait la fréquence et la sévérité de phénomènes de grande mortalité de poissons et de crustacés, comme par exemple au large des côtes de l’Orégon (Etats-Unis) ou du Chili »…
« Si l’on peut éventuellement faire revivre des zones côtières en contrôlant les rejets d’engrais, les zones en manque d’oxygène du fait du réchauffement planétaire le resteront pour des milliers d’années… »
Par ailleurs, si une augmentation des températures devait restreindre la circulation planétaire des océans, « ces zones mal oxygénées s’étendraient encore en surface, et même en profondeur ». Les eaux oxygénées proches de la surface seraient en effet entraînées vers les très grands fonds…
De tels phénomènes de perte d’oxygène des océans seraient historiquement à l’origine de grandes extinctions, comme à la fin du Permien, il y a 250 millions d’années.