Le changement climatique a déjà des conséquences largement irréversibles pour un millénaire et les décisions prises aujourd’hui seront cruciales pour en minimiser l’ampleur, mettent en garde des scientifiques dans une étude publiée lundi aux Etats-Unis…
Le changement de la température à la surface des océans, les précipitations dans certaines régions du globe et la montée du niveau des océans « sont largement irréversibles pour plus de mille ans après que les émissions de dioxyde de carbone (CO2) auront complètement cessé »…
Le réchauffement de la planète est freiné par les océans qui, tel un gigantesque radiateur, absorbent une grande quantité de la chaleur de l’atmosphère faisant monter leur température et fondre les glaces arctiques et antarctiques.
Non seulement cet effet va s’atténuer avec le temps mais les océans contribueront à maintenir des températures plus chaudes en dégageant la chaleur emmagasinée et ce pendant très longtemps…
Laisser le CO2 atteindre de 450 à 600 ppm aurait pour conséquence une diminution persistante des précipitations en été comparable à la sécheresse du « Dust Bowl » en Amérique du Nord dans les années 30, en Europe du Sud, en Afrique du Nord, dans le sud-ouest des Etats-Unis, l’Afrique septentrionale et l’ouest de l’Australie.
Cette diminution des pluies qui persistera plusieurs siècles aura différentes conséquences selon les zones géographiques. Ces chercheurs citent une diminution de l’eau disponible, une plus grande fréquence des incendies, des changements de l’écosystème et une plus grande désertification.
Avec une teneur de 600 ppm de CO2, les océans monteraient de façon irréversible en moyenne de 40 centimètres à un mètre d’ici l’an 3.000 et du double, si le CO2 atmosphérique atteignait 1.000 ppm, selon ces scientifiques…