Dans une interview avec le magazine Welt Sichten, un représentant de l’ONG allemande EED déclare que: ‘Devant les côtes du Sénégal, de Mauritanie ou du Ghana, ce ne sont pas pirates qui rendent l’avenir incertain, mais des chalutiers, notamment européens…. La situation des pêcheurs locaux devient de plus en plus difficile, parce que les quantités de poissons pêchées diminuent, ce qui pose aussi un problème pour toutes les femmes qui travaillent dans la transformation et le commerce du poisson…‘.
A propos des accords de pêche avec l’UE, il explique: ‘Les pêcheurs de la région ont évalué ces accords lors d’une rencontre régionale à Conakry. Ils ont des sentiments mitigés. Certains soulignent le soutien qui peut être apporté dans la lutte contre des chalutiers étrangers pêchant illégalement dans leurs eaux. D’autres sont plus sceptiques et mettent en avant le rôle des flottes européennes dans la surexploitation’.
L’ONG va entamer un travail avec d’autres en Europe pour demander qu’une priorité soit mise sur l’approvisionnement du marché local et régional à travers le développement de structures commerciales régionales et l’amélioration des possibilités de transformation des produits.