Déclaration finale du Forum international de Beyrouth
samedi 31 janvier 2009
Pour soutenir la Résistance Anti-Impérialiste des peuples et la construction des Alternatives à la Globalisation
A l’initiative (*) et avec l’appui (**) de nombreux centres de recherche, associations, syndicats et mouvements politiques, culturels ou sociaux , les travaux du Forum international de Beyrouth se sont déroulés les 16-17-18 janvier 2009, en présence de 450 représentations arabes et internationales et de personnalités éminentes, venus de cinq continents (66 pays).
Ce Forum, où étaient fortement représentés l’Amérique Latine, l’Asie et le Proche Orient, incarnait l’esprit de la Tricontinentale.
Deux grandes actualités ont marqué le Forum. D’une part, la résistance héroïque du peuple palestinien de Gaza face à une intensité de violence et une barbarie sans précédent. D’autre part, la crise globale du capitalisme, qui n’est pas seulement financière mais aussi économique, sociale, culturelle et morale, mettant en danger la survie de l’humanité.
Principes & Droits
Le Forum affirme que :
– Les peuples ont droit à la résistance et ce dernier doit être inaliénable, soutenu par l’ensemble de la communauté internationale et reconnu comme tel dans le droit international ;
– Le combat de la résistance face au colonialisme est indissociable du combat que mènent les révolutionnaires et hommes libres du monde face au capitalisme globalisé, à l’impérialisme, à la militarisation et la destruction des acquis sociaux. Ceux-ci sont le produit de plus de deux cents années de luttes acharnées des classes laborieuses.
– Les peuples ont droit à la souveraineté sur leurs ressources naturelles. Les droits à l’alimentation, à la santé et à l’éducation priment sur toute considération marchande ;
– Chaque culture et tous les savoirs doivent pouvoir contribuer à la construction de biens communs de l’humanité sur la base du respect de la Nature, de la primauté des besoins humains et d’une gestion démocratique des sociétés ;
– Le droit au fonctionnement démocratique doit s’exercer non seulement sur le plan politique mais également sur le plan économique et il concerne aussi bien les hommes que les femmes ;
– Le droit à la différenciation culturelle et la liberté de culte en refusant toute stigmatisation culturelle et raciale.
Les Participants proposent comme alternatives au dictat du marché de :
1- Sortir l’agriculture et les secteurs liés à l’alimentation des négociations internationales pour libéraliser le marché (Gatt, OMC)
2- Récuser les accords et les politiques internationales permettant aux grosses firmes de mettre la main sur le vivant mettant en péril la biodiversité.
3- Réaliser en opposition au projet néolibéral de Sarkozy, un Marché Commun Méditerranéen, (N’incluant pas l’état colonial d’Israêl), basé sur le principe du commerce équitable entre consommateurs et producteurs, du nord et du sud du bassin ainsi qu’à l’intérieur de chaque pays. Ceci dans un processus de construction d’une mésorégion en Méditerranée.
4- Lutter contre la surexploitation exercée par la pêche industrielle et favoriser la pêche artisanale, en garantissant un coà’t social.
5- Préserver le patrimoine commun de l’humanité et les ressources fondamentales pour la vie. En développant l’agriculture organique, et en utilisant les énergies renouvelables.
4- Lutter contre la surexploitation exercée par la pêche industrielle et favoriser la pêche artisanale, en garantissant un coà’t social.