France : L’approche européenne des zones Natura 2000 commentée au Guilvinec
Lors de la dernière réunion de la Commission Langoustine, le Comité local des pêches du Guilvinec s’est penché sur le « Référentiel technico-économique de mesures de gestion des activités de pêche professionnelle dans les sites Natura 2000 », projet de réforme du contrôle des pêches européens que nous avons déjà évoqué dans les « Actualités du 2 au 6 février ». S’il devait se transformer en règlement européen, le Comité des pêches maritimes du Guilvinec (directement concerné par le Parc Marin d’Iroise, la zone Natura 2000 dite des « Roches de Penmarc’h », mais également par les zones connexes dites des « Glénan » et de « Trévignon ») deviendrait de facto adversaire de la mise en place des zones Natura 2000 dont il accepte aujourd’hui d’être l’opérateur en liaison étroite avec la DIREN. Le gouvernement doit bien réfléchir avant d’accepter le texte européen en l’état.
France : 178 sorties de flotte en 2008
Ce n’est pas un décompte définitif puisque certains dossiers n’ont pas encore été liquidés. Mais on peut avoir une première idée du résultat des différents plans de sortie de flotte (PSF) en 2008. 178 navires auraient été concernés. Rapporté à une flottille d’environ 5000 navires, cela équivaut à un dégraissage de l’ordre de 3,5 % en un an. Pour l’anchois, 17 navires sont concernés, mais ce sont les pêcheurs de cabillaud qui fournissent le gros du bataillon (45 navires). De loin, c’est la Normandie qui paie le plus lourd tribut dans cette catégorie avec 32 navires. Le plan anguille fait le plein avec 51 unités. En Méditerranée, le plan merlu touche 12 navires et le plan thonaille 7 unités.
Source : Philippe Urvois,
Le Marin, 6 février 2009
France : Quotas individuels, l’expérience est lancée
Une note de service de la direction des pêches, datée du 16 janvier, précise les espèces et les zones pour lesquelles vont être expérimentés les quotas individuels administrés. Cette phase de tests va être menée conformément aux souhaits du gouvernement, formulés en octobre 2008, malgré les réticences de la plupart des professionnels, qui veulent préserver une gestion collective de la ressource. Les stocks retenus sont les suivants : Grenadier de roche, Langoustine, Lieu noir, Lingue bleue, Sabre et Sole, sur certaines zones. La date d’application est immédiate. « Les patrons langoustiniers ont peur d’aller, à terme, vers des quotas individuels transférables ».
Source : Philippe Urvois,
Le Marin, 6 février 2009
France : La Scapêche teste le casier à partir d’un ancien chalutier
Fini le chalutage pour le Zubernoa. La refonte en caseyeur de ce hauturier de 24 m, appartenant à la filiale d’Intermarché Scapêche, a démarré en décembre. Le Zubernoa sera exploité en copropriété avec deux jeunes patrons du nord Bretagne qui détiendront 35 % du bateau. Cette association permettra à la Scapêche d’acquérir du savoir-faire dans le métier du casier. L’armement opère cette diversification en synergie avec une autre filiale du groupe des Mousquetaires, les Viviers de la Méloine. Cet établissement, spécialisé sur les crustacés, doit consolider ses approvisionnements. Or, la flottille des caseyeurs est vieillissante et le métier n’attire plus guère. Les Viviers de la Méloine ont, d’autre part, perdu un de leurs fournisseurs réguliers en 2007 avec le naufrage tragique du Sokalique.
Source : Frank Jourdain,
Le Marin, 6 février 2009
Sénégal – Guinée Bissau, mer commune : 200 millions pour évaluer les ressources halieutiques
Le Sénégal et la Guinée Bissau renforcent leur coopération grâce à l’Espagne. Les deux pays ont bénéficié d’un financement de 200 millions du gouvernement espagnol pour évaluer le potentiel halieutique de la zone maritime commune du Sénégal et de la Guinée. L’Agence de gestion et de coopération (AGC), créée en 1993 par les deux pays, a procédé ce samedi 7 février à la cérémonie de lancement du projet.
Source : Awa Diédhiou,
Press Afrik, 7 février 2009
Des pêcheurs indonésiens sauvent 198 « boat people » au large d’Aceh
Les secours indonésiens ont récupéré le 10 février des « boat people » venant de Birmanie dérivant à bord de bateaux en bois au large d’Aceh après 21 jours de mer. Certains étaient dans un état critique. Les 198 hommes avaient été trouvés par des pêcheurs locaux, 22 de leurs camarades étaient morts en mer et ils fuyaient la Birmanie de peur d’y être tués par l’armée. Ils étaient partis à 8 ou 9 bateaux, mais un seul a été retrouvé. Le 7 janvier, un groupe de 193 Rohingyas, ethnie musulmane du nord ouest de la Birmanie, avait également été retrouvé en mer.
Source : Dicky Kristanto, Reuters
Traduit de Samudra Alert News, 11 février 2009
Arrestation et détention de pêcheurs
De nombreuses communautés de pêcheurs à travers le monde sont constamment confrontées à ce problème. Des pêcheurs sont appréhendés pour présence non autorisée dans les eaux territoriales et la zone économique exclusive d’un autre pays. Ils étaient là pour un certain nombre de raisons : accéder à des lieux de pêche où ils avaient coutume d’aller, épuisement de la ressource dans leur pays d’origine, capacités accrues des flottilles de bateaux artisans qui débordent chez les voisins. Sur ce sujet, un site collecte des informations concernant 18 pays. Il renseigne aussi sur d’importants accords bilatéraux en matière de zones de pêche traditionnelles.
Source : Samudra n° 51, février 2009
Fanny Brun