Des récifs artificiels vont être immergés en Manche à partir de samedi dans le cadre d’une expérimentation visant à développer la ressource en poissons, a annoncé vendredi la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Fécamp (Seine-Maritime) porteuse du projet.
Ces blocs en bétons alvéolaires d’un volume de 250 m3 vont être disposés au large d’Etretat sur deux hectares à une profondeur de 18 mètres. « Au début, l’endroit devrait être colonisé par des algues et des coquillages qui serviront de nourriture à des petits poissons qui eux-mêmes nourriront plus tard des espèces plus nobles », a expliqué Bertrand Duboys Fresney, président de la CCI.
Il assure que la ressource pourrait doubler dans la zone d’immersion de ces récifs au terme du suivi scientifique qui doit durer cinq ans. Durant cette période où seront comptés les poissons et sera surveillé le comportement des récifs, la pêche sera interdite sur la concession.
Cette expérience dont le coà’t est d’un million d’euros est la première en Manche mais d’autres comparables sont déjà en cours en France, principalement sur la côte méditerranéenne, en particulier au large de Gruissan dans l’Aude. Dans le monde, cette pratique est une tradition remontant au Moyen-Age au Japon où 20 millions de m3 de récifs artificiels sont aujourd’hui immergés.
© 2008 AFP