A propos des « grands bateaux » que la Direction des Pêches souhaite faire entrer dans la pêcherie de langoustine du Golfe de Gascogne contre la volonté de l’ensemble des pêcheurs bretons de langoustines, et… contre toute logique environnementale en matière de politique des pêches (!), l’on retrouve une situation analogue à celle qui s’est passée en 1959 lorsque l’Etat a imposé les sennes tournantes et coulissantes (lamparo) dans la pêcherie méditerranéenne contre le vote de plus de 90% des pêcheurs et contre les prud’homies. La politique française des pêches serait-elle toujours « productiviste » malgré les nombreux discours affichés ici ou là , et colbertiste de surcroît ?
C’est aussi ce qu’attendent de voir les Prud’homies méditerranéennes qui, écartées de la représentation professionnelle au moment de l’industrialisation forcée en Méditerranée, ont demandé à être intégrées à nouveau dans le dispositif….
La Direction des pêches devrait pourtant se féliciter de ce que les communautés artisanales de pêcheurs se prennent en main pour gérer leurs territoires : des expériences ou une culture fortement enviées chez nos homologues européens…
Faut-il comprendre que les développements régionaux ne cadrent pas forcément avec les intérêts défendus sur la place parisienne ? D’autres pays (dont les Etats-Unis) ne craignent pas de changer radicalement de politique avec les changements d’élection, la France devrait-elle, quelle que soit la couleur politique affichée, demeurer sur une ligne droite immuable qui part de sa capitale… ?