Alors que leur nombre ne cesse de diminuer, les pêcheurs du département tentent de pérenniser un savoir-faire. Chaque matin, au port de Saint-Cyprien, le poisson frais est à la vente. En attendant la création d’un marché des producteurs…
« Ici, dans les années 70, nous étions encore plus de deux cents professionnels. Aujourd’hui, avec les employés, nous demeurons tout au plus une cinquantaine. L’érosion a débuté vers 1976 avec les premières primes au déchirage et des dizaines de bateaux qui sont partis à la casse… En définitive, c’est un peu comparable à ce que vivent les viticulteurs avec l’arrachage des vignes. Après, on se demande ce qu’on va faire des hommes et des territoires, alors que d’autres régions du monde n’ont pas attendu pour récupérer les parts de marché ».
« Le port, c’est le coeur du village »
… « On va essayer d’améliorer la vente directe avec, bien sà’r, une priorité sur le poisson, mais également avec d’autres produits locaux et deux barques catalanes qu’on va rapatrier sur Saint-Cyprien. Car la tradition doit perdurer pour nos anciens et pour les générations qui arrivent, comme pour cette vingtaine de petits métiers qui ont encore l’audace d’exister et d’investir. Et puis, le port, qu’on le veuille ou non, c’est quand même le coeur du village »…