Les poissons introduits par l’homme dans les cours d’eau depuis 150 ans ont modifié la taille moyenne des communautés de poissons dans de nombreuses zones du globe. L’étude réalisée (…) montre que les espèces de poissons introduites sont en moyenne 12 cm plus grandes que celles naturellement présentes dans les cours d’ea (…), ce qui représente un fort risque de modification des écosystèmes aquatiques…
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Cette modification affecte la règle empirique de Bergmann qui s’applique à la majorité des êtres vivants et qui exprime le fait que plus un organisme vit éloigné de l’équateur, plus sa masse corporelle est importante. (Cette règle est le fruit de millions d’années d’évolution conjointe des espèces et de leur environnement)…
L’introduction d’espèces ayant des caractéristiques écologiques différentes des espèces naturellement présentes peut également affecter le fonctionnement des écosystèmes. En effet, une partie de ces grandes espèces largement introduites à travers le monde sont des prédateurs (Truite, Black Bass, Silure) alors que d’autres sont plutôt mangeurs de détritus ou de végétaux (Carpe, Tilapias,). Ces caractéristiques écologiques sont susceptibles de modifier la chaîne alimentaire ou le recyclage de la matière organique. Les modifications de la taille moyenne des communautés observées dans les cours d’eau à l’échelle du globe pourraient donc aller de pair avec des modifications du fonctionnement des écosystèmes aquatiques.