Les méduses sont la hantise des estivants qui redoutent leurs tentacules urticantes, mais, à l’opposé des idées reçues, un laboratoire breton en extrait un produit destiné à rajeunir la peau, des chercheurs s’intéressent à leur propriété fluorescente et des gastronomes savourent leur texture croquante…
« La méduse, c’est 98% d’eau, 1% de sel et 1% de collagène. C’est ce produit que l’on extrait depuis une dizaine d’années des méduses Rhizostoma »…
Ce collagène est très proche du collagène humain. Il est issu de cnidaires (famille des méduses) très peu urticants, qui se nourrissent de plancton et peuvent atteindre les 30 kg.
Ceux-ci prolifèrent à la fin du printemps près des côtes atlantiques, à la faveur du réchauffement des eaux. « On les capture au filet au large de La Rochelle pendant une petite semaine, à raison de deux tonnes par jour »…
L’ombrelle de l’animal (partie supérieure bombée qui sera, seule, utilisée) est congelée et broyée. Les fibres de collagène en sont ensuite extraites en y injectant de l’acide acétique (vinaigre)…
Récemment, la recherche s’est aussi intéressée à une protéine sécrétée par la méduse Aequorea Victoria, qui la rend fluorescente…
« Une fois isolée, la GFP (Green Fluorescent Protein) peut être incorporée dans des cellules et ainsi servir de traceur pour les chercheurs »… Croissance de tumeurs cancéreuses ou évolution de bactéries pathogènes peuvent ainsi être mieux étudiées…
En Chine ou au Japon, la méduse est aussi « un plat recherché qui fait partie de tous les repas de gala »… L’espèce la plus consommée est la Rhopilema Esculenta… Elle est aussi importée en France et servie dans quelques restaurants asiatiques.
Elle peut notamment se déguster en salade, découpée en lanières et marinée dans une sauce sucrée-acidulée pour compenser son goà’t un peu fade. La texture s’apparente à du concombre ou du poulpe, mélange de croquant et de caoutchouteux…