… Depuis un siècle, celui-ci s’est dramatiquement raréfié, selon toute vraisemblance, en raison du réchauffement climatique. C’est ce que révèle une étude canadienne publiée dans la revue Nature du 29 juillet. Le constat est d’autant plus inquiétant qu’une seconde publication, canado-américaine, montre que la température océanique joue un rôle-clé dans la diversité des espèces animales marines…
les chercheurs ont calculé qu’au cours du siècle passé la biomasse planctonique a régressé, à l’échelle du globe, de 1 % par an en moyenne. Le recul est particulièrement bien documenté dans l’hémisphère nord et à partir de 1950, avec, depuis cette date, une perte d’environ 40 %. La tendance vaut pour tous les océans, à l’exception de l’océan Indien, où est observée une progression. Elle est plus marquée dans les régions polaires et tropicales…
Au niveau économique, l’industrie de la pêche est directement concernée.
Ce n’est pas le seul risque. Le plancton végétal marin, formé d’algues et d’organismes microscopiques en suspension dans l’eau, absorbe en effet une forte proportion du dioxyde de carbone (CO2) émis par l’homme, en même temps qu’il produit la moitié de l’oxygène que nous respirons. En outre, il joue un rôle central dans la régulation de la machine climatique…
Pour se développer, le plancton marin a besoin de lumière, mais aussi de nutriments présents dans les eaux profondes. Or, en se réchauffant, les océans ont tendance à se stratifier en couches qui freinent la remontée de ces aliments vers la surface. D’autres phénomènes, comme l’oscillation australe El Nià±o, influent aussi sur la production végétale, mais sur des échelles de temps courtes et sans infléchir la tendance à long terme. ..