Immeubles, passerelles, façades réfléchissantes, murs anti-bruit Le verre tient une place considérable dans l’architecture moderne. En France, ce sont des centaines de milliers d’oiseaux qui succombent après avoir heurté des surfaces vitrées…
Les métropoles modernes, fortement illuminées et parsemées de gratte-ciel, font énormément de victimes à plumes. En Europe, le phénomène d’attraction des oiseaux migrateurs nocturnes par des sources de lumière est moins connu, mais bien réel…
La station ornithologique de Sempach, en Suisse, a fait une série de tests, en coopération avec des industriels du verre, pour développer des vitres absorbant le rayonnement UV. Les substances absorbant les UV seraient en effet perçues par les oiseaux…
D’apparition relativement moderne, le verre n’est pas pris en charge par les perceptions des oiseaux, même si, au cours des deux derniers siècles, merles, mésanges et martins-pêcheurs se sont de plus en plus adaptés au monde urbain…
La priorité est de rendre visibles les surfaces transparentes par des marquages, trames pointillées, lignes horizontales, verres colorés. L’autre solution consiste à éviter les surfaces planes au profit de surfaces inclinées ou bombées, d’adopter des matériaux translucides plutôt que transparents, de garnir les baies de brise soleils, de plantes grimpantes ou de stores extérieurs, aux avantages à la fois protecteurs et esthétiques.
Reste aussi à réduire la pollution lumineuse. Comme les insectes, les oiseaux migrateurs sont attirés par la lumière lorsqu’ils volent la nuit dans des conditions météorologiques difficiles… Ils peuvent être attirés par le dôme de lumière d’une ville et y rester emprisonnés pendant des heures, jusqu’à épuisement.
La solution est d’éviter le rayonnement vers le haut, de limiter l’éclairage au strict nécessaire en le ciblant de haut en bas afin de le concentrer sur des objectifs précis (routes, chemins, places). C’est le cas de Lyon et de Zà¼rich (Suisse), qui a lancé le Plan Lumière, alliant sécurité nocturne et sobriété lumineuse…