… »Nous avons constaté une hausse du nombre des herbivores sur les récifs coralliens, notamment des poissons chirurgiens et demoiselles. Ce sont des poissons territoriaux qui se nourrissent d’algues »,…
Le nombre de ces poissons a augmenté de 15 à 20 % en une décennie et dominent aujourd’hui l’écosystème… »Le problème, c’est que certaines espèces herbivores comme les poissons demoiselles fragilisent le corail vivant pour favoriser la colonisation des algues et l’extension de leurs territoires ». Résultat : les algues prolifèrent à grande vitesse, le corail est en perte de vitesse et »les poissons papillons, qui sont corallivores, sont en diminution »…
Le récif, relativement jeune (10.000 ans) à l’échelle du temps géologique, est de ce fait situé à proximité des côtes (entre 200 et 500 mètres des plages), ce qui le rend très vulnérable aux multiples pressions.
La déforestation a accentué l’érosion des sols et le déversement de terre et d’engrais dans le lagon. Les infrastructures de traitement des eaux usées n’ont pas été adaptées à l’accroissement de la population (+ 11 % entre 1999 et 2006), entraînant une hausse des rejets insuffisamment traités dans les nappes phréatiques côtières (ou nappe d’eau souterraine) et la mer.
Conséquence : l’eau est enrichie en éléments nutritifs (eutrophisation), ce qui favorise le développement rapide des algues, au détriment du corail.
Enfin, la fréquentation touristique entraîne une fragilisation des coraux…
»Les récifs coralliens jouent le rôle de barrière protectrice contre l’érosion marine des côtes, ils fournissent des ressources aux populations locales, maintiennent les équilibres biologiques et physico-chimiques dans les éco-systèmes. Le corail est au poisson, ce que l’arbre est à l’oiseau, c’est-à -dire un abri, un garde-manger, un endroit où se reproduire. Il est donc essentiel de préserver l’habitat corallien. ».
En 2007, une zone naturelle marine a été crée pour protéger les récifs coralliens…