A plusieurs reprises, des pêcheurs de Sanary ont été surpris par l’envahissement de leurs filets par de la caulerpe, sur des sites de pêche de la baie, autrefois peuplés de poissons…
Taxifolia ou Racemosa ? Bien que la question soit d’importance, il est recommandé de ramener et jeter à terre les morceaux de caulerpe pour limiter la contamination d’autres zones. Une autre solution serait de faire sécher les filets quelques jours avant de les recaler.
Le professeur Meinesz, spécialiste de la Caulerpe, explique que s’il est possible de contrôler l’expansion de la caulerpa taxifolia par des éradications répétées, cela est beaucoup plus problématique pour la caulerpa racemosa : » C. racemosa se reproduit non seulement comme pour la « taxifolia » par bouturage naturel (arrachage par l’hydrodynamisme) ou anthropique (arrachage et dissémination par les ancres des bateaux ou par les filets des pêcheurs) mais aussi d’une part, par reproduction sexuée (des dizaine de milliers d' »oeufs » minuscules – 0,5µm de diamètre – par plante produit à la fin de l’été) et d’autre part par des propagules (petites ramifications de la plante qui se détachent « volontairement » et qui se fixent plus loin)« . Il signale à son propos que les guides du Parc de Port-Cros ont bien tenté de mettre en place une opération d’éradication sur l’îlot mythique (pour les plongeurs) de la Gabinière. Mais entre le temps de la mise en place de la stratégie et la réalisation, l’algue avait décuplé sa surface. Il ajoute que C. Taxifolia est assez sensible à la température de l’eau et que, pour l’instant, sa présence n’a pas été observée au sud de Six-Fours les plages…
D’après les photos de quelques brins pêchés dans un filet, la caulerpe de la baie de Sanary semble être « racemosa ».