Une étude récente révèle qu’une réduction des 2/3 de la population des petits pélagiques (sardine, anchois, hareng,) menace la survie des oiseaux marins qui ne trouvent plus assez de nourriture*. Cette population de petits pélagiques est exploitée, à l’échelle industrielle, pour la fabrication de farine et huile de poissons. Cette pêche minotière dont les produits sont destinés aux élevages marins (aquaculture), aux élevages terrestres (porcs…), et à l’alimentation des animaux domestiques (chiens, chats), est pratiquée en Baltique par une flotte danoise, ou encore au large du Chili, du Pérou ou de l’Afrique.Dans son blog « Regard sur la pêche l’aquaculture », Philippe Favrelière note que ces petits pélagiques sont essentiels à la biodiversité aviaire et marine mais aussi à la survie de nombreuses communautés de pêcheurs artisans et de populations dans les pays du Sud. Sardines, sardinelles, chinchard et autres anchois représentent des protéines alimentaires à bas prix dans les pays les plus démunis.
Philippe Favrelière note par ailleurs qu’au moment de la sortie de cette étude : « les autorités du Chili (deuxième producteur mondial de farine de poisson après le Pérou) se posent la question d’abattre les lions de mer qui épuiseraient les ressources halieutiques selon l’industrie minotière. Cette proposition a fait monter au créneau les ONG environnementales et la Conapach, principale organisation de pêche artisanale du pays, qui demandent plutôt une limitation de la pêche industrielle Lire l’article : Au Chili, les lions de mer sont menacés‎« .
* Cf. Article Pour la Science qui reprend en français les conclusions de l’étude anglophone.