Le pôle Halieutique Agrocampus Ouest pose la question des rejets tant récriés par la Commissaire européenne. S’agit-il des prises hors quotas, hors taille, ou des espèces peu commercialisables ? N’y a t-il pas un danger de valorisation et donc de développement de ces rejets lorsqu’ils seront transformés en farine de poissons pour la filière aquacole :
Finalement, la question des rejets ne pose t-elle pas la question de la gestion par les quotas?
Au départ, les quotas de pêche représentaient une limite maximale à ne pas dépasser, une sorte de garde-fous, une mesure de précaution. A force d’intensifier les exploitations et de développer des flottilles capitalistiques, ces quotas sont devenus, non plus des bornes maximales mais les bases de la gestion.
D’autres exemples de gestion des pêcheries fondée sur l’effort de pêche et les droits d’usage se révèlent beaucoup plus efficaces. Inutile pour les pêcheurs d’investir massivement dans de coà’teux équipements tournant à plein régime pour être compétitifs, la règle de compétition est fixée d’emblée par la limitation des capacités et des procédés de capture, une autre politique…
Comme dit un pêcheur méditerranéen : « C’est pas la peine de vider la mer, elle reste encore le meilleur frigo… »