Il a du talent, à n’en point douter. Bien que figurative, sa peinture résiste au temps et aux modes, avec des allures parfois très modernes. Reconnu assez rapidement dans son art, il n’en garde pas moins la simplicité des traits, l’exactitude des détails et sa fidélité aux petites gens de la mer (pêcheurs, charpentiers de marine, paludière…), à leur environnement naturel – les poissons, algues et crustacés – et culturel comme les processions qui animent les « Pardons » en Bretagne. Enrôlé dans la Grande guerre de 14-18, il croque son quotidien et celui de ses compagnons dans les tranchées. Ses talents remarqués par ses supérieurs, il cartographie et repère les lignes ennemies dont il fait des relevés pour l’artillerie. Travailleur infatigable, ouvert à de multiples expressions, il sera décorateur, sculpteur, céramiste, graveur et illustrera vaisselle (notamment pour le Restaurant Prunier ou la faïence de Quimper), vitraux, mosaïque, livres…
Mathurin Méheut, peintre des métiers de la mer
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