Vidéo thons rouges petits métiers 2013 SPMLR (syndicat des petits métiers du Languedoc Roussillon)
« La situation de la pêcherie au thon rouge en Méditerranée française en 2013 montre les disparités entre l’industrie (+90% du quota à 17 navires thoniers senneurs) et les pêcheurs petits métiers (85% de la flotte). Le doublement du quota petit métier en 2013 évoqué à la fin du reportage n’a pas été accompagné d’un doublement du nombre de permis pour cette catégorie. Seuls douze permis supplémentaires ont été délivrés en 2013 pour un total de 82 permis pour toute la Méditerranée française« .
Ce que l’on apprend notamment dans la vidéo :
« Le stock est en phase de reconstitution avec une évolution positive depuis 2009, date de mise en place d’un plan de gestion et de quotas. Il y a donc une inversion des tendances… On dénombre une vingtaine de pays pêcheurs de thons rouge dont la France, l’Italie et l’Espagne qui réalisent plus de 50% des captures historiques. La part de 17 senneurs représentent 92% du quota. La répartition des quotas en France suit une base historique, 89% du quota est alloué à la Méditerranée contre 11% pour l’Atlantique. Sur la part méditerranéenne, 92% revient aux senneurs, 8% aux ligneurs et canneurs. Sur 110 demandes en Languedoc-Roussillon, il y a eu 4 nouvelles autorisations. » La part accordée aux petits métiers en France est passée de 115 t à 230 t. sur un quota global de 13 400 t.
Avec une telle répartition « historique », il apparaît que les petits métiers n’ont pas eu d’incidence sur le stock de thons rouges. C’est bien la pêche industrielle qui engendre des phénomènes de surpêche et de risques d’extinction… Comme la répartition actuelle se fait toujours sur une base « historique », nous ne sommes pas prêts de sortir du productivisme qui favorise quelques rares armements pour approvisionner les marchés asiatiques au détriment de nombreuses familles de pêcheurs artisans et des marchés locaux ou français.