Dans un article d’Actu environnement du 9 avril dernier, figure une bonne synthèse sur le cheminement en cours pour autoriser, ou interdire, les rejets polluants au large des calanques, par l’industriel de Gardanne.
Une étude du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) conclue que la filtration prévue « génère des effluents liquides résiduels pour lesquels sept paramètres ne respectent pas les valeurs limites de l’arrêté ministériel du 2 février 1998, pour les rejets liquides des ICPE en milieu naturel : « pH, matières en suspension, aluminium, fer, arsenic, DCO et DBO5« » mais que cela étant, « c‘est la seule solution opérationnelle à fin 2015 qui ne remet pas en cause la continuité de l’activité industrielle ».
Une autre étude de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) émet des réserves, du fait de données insuffisantes, pour conclure avec précision sur la contamination des poissons. L’Agence « relève une concentration moyenne en mercure « plus élevée pour les poissons prélevés dans la zone de rejet (Alteo) que ceux prélevés dans le golfe du Lion et dans la zone Méditerranée au sens large » et signale « des dépassements de la valeur toxicologique de référence pour l’exposition alimentaire moyenne de plusieurs contaminants : arsenic, mercure, chrome et dioxines/furanes/PCB-DL ».
La Ministre a demandé à l’exploitant une nouvelle campagne de pêche « permettant de conclure sur l’impact effectif des rejets actuels de métaux lourds sur la chaîne trophique : mercure, aluminium, arsenic, plomb, chrome, cobalt ».
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Le Monde. Dans cet article est précisé : 20 millions de tonnes, c’est le total de boues rouges déversées en mer depuis l’installation, en 1966, d’une canalisation de 47 kilomètres de long. Le dépôt s’étend jusqu’à 2 300 mètres de profondeur et jusqu’à 65 kilomètres environ depuis l’extrémité de la conduite.
Voir aussi le Blog de Michel Mazzoleni sur Mediapart