Méditerranée – Atlantique : des réalités différentes
La déclaration de LIFE, ONG vouée à faire du lobbying à Bruxelles pour soutenir la pêche artisanale, est téléchargeable ci-après. De belles idées, souvent mises en avant par la Politique Commune des Pêches elle-même. Rassembler les pêcheurs artisans qui représentent 80% de la flottille européenne est nécessaire. Un bémol cependant : la diversité régionale de la pêche est telle au sein de notre Europe qu’il apparaît primordial de mettre en avant, non des principes strictement définis (comme par exemple, la suppression des rejets, la suppression de subventions…) mais des conceptions régionales, en laissant le soin aux pêcheries de définir leurs propres modes de gestion des ressources et des territoires, et leurs processus d’amélioration. Travailler avec les gens de métier à partir de leurs territoires, des réalités de terrain, des expériences réalisées et réalisables, avec une volonté inébranlable de progresser pour améliorer le rapport des communautés avec leur environnement. Les mesures ne seront pas les-mêmes entre des prud’homies méditerranéennes situées sur un littoral rocheux, sans plateau continental, avec des prises diversifiées mais peu abondantes, et facilement valorisables localement, et des pêcheries bretonnes disposant de 500 km de plateau continental, de ressources abondantes, pas toujours bien valorisées, et fortement excédentaires par rapport au marché local. Dans ce dernier cas, les pêcheries hauturières permettent, pour le moment, de rentabiliser les infrastructures commerciales et logistiques. Les supprimer reviendrait à pénaliser toute la pêche artisanale. La gestion des pêches est indissociable de l’économie régionale…