Hier, se tenait la Commission pêche du Parc national des Calanques, en présence de pêcheurs professionnels, de pêcheurs de loisirs, de l’administration, de responsables du Parc et d’intervenants qui devaient témoigner de leur expérience en Corse. Devaient être discuter des décisions concernant la pêche de loisirs mais le prud’homme de La Ciotat, Gérard Carrodano, a refusé le dialogue avec le Parc national des Calanques, au motif que ce dernier n’avait pas tenu sa promesse de faire arrêter les rejets d’Altéo au sein du Parc. En effet, le conseil d’administration du Parc a accepté la poursuite, sous conditions, de rejets d’eaux polluées. Cette décision étant réputée conforme, elle pouvait stopper la procédure d’autorisation. Lors de la création du Parc des Calanques, tous les politiques, dont la Ministre de l’environnement, s’étaient engagés à faire cesser ces rejets. « C’est même pas la peine de rêver à un quelconque rejet au sein d’un parc national ! » s’était exclamée Nathalie Kosciusko-Morizet devant le prud’homme, Marc Gastaud.
« Dans ces conditions, ce n’est pas la peine de nous parler de gestion. On a décidé pour le moment d’interrompre toute coopération avec le Parc National. Cette incohérence, c’est pour nous insupportable. Nous avons déjà beaucoup de contraintes. Nous ne sommes pas des fonctionnaires avec un salaire qui tombe à la fin du mois, nous devons travailler pour manger. Nous commençons par arrêter les discussions et attendons d’être écoutés. Personne dans le Parc ne parle des pêcheurs, nous ne sommes pas consultés sur cette question de rejets. Et là , nous devrions accepter des contraintes supplémentaires pour les usagers alors que le Parc autorise des rejets qui vont engendrer mille fois plus de nuisances ? «
Les pêcheurs professionnels, suivis par des associations de pêcheurs plaisanciers, sont sortis de la salle. Le quorum n’étant plus atteint, la séance a été levée.