En 2023, une ferme d’aquaculture de 52 000 mètres carrés, capable de produire près de 3 000 tonnes de poulpes par an, soit un million de spécimens de 3 kg en moyenne, devrait entrer en fonctionnement dans le port de Las Palmas, à Gran Canaria, une île des Canaries.
Une initiative de la société espagnole Nueva Pescanova qui a déclenché de nombreuses critiques, certains évoquant des atteintes au bien-être animal et l’impact environnemental d’une telle industrie.
En effet, après l’étude de plus de 300 publications, la London School of Economics and Political Science (LSE) explique qu’il existe désormais « des preuves scientifiques solides » indiquant que ces animaux peuvent ressentir du plaisir, de l’excitation mais aussi de la douleur et de la détresse. Ils y affirment aussi être « convaincus qu’un élevage de poulpes respectant leur bien-être est impossible« , suggérant de considérer « une interdiction de l’importation de poulpes élevés (en Angleterre) ». Et la méthode pour tuer les pieuvres par le froid est loin d’être satisfaisante.
Cet élevage présentera les les même risque de pollution que les autres élevages marins.
Enfin, cela accroitra encore la pêche minotière. C’est le fait de pêcher des petits poissons pélagiques pour les transformer en aliment pour les animaux carnivores élevés en aquaculture. Cela représente un gaspillage de ressources alimentaires car 90% des prises de la pêche minotière pourraient être consommées directement par des humains.
Aux Etats-Unis, en Angleterre, de nombreuses associations environnementales ont dénoncé ce projet. Aux Canaries, les opposants s’organisent et ont manifesté devant le siège du gouvernement de Gran Canaria.