Pétition pour la défense de la petite pêche artisanale en Méditerranée

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Chiffres clés
90 % des navires de pêche en Méditerranée font moins de 12 mètres

80 % des captures proviennent de la petite pêche artisanale

Plus de 1 000 marins-pêcheurs exercent aujourd’hui en Méditerranée française

En 10 ans, près de 40 % des zones de pêche côtières ont été restreintes

0 % de marge pour absorber de nouvelles contraintes sans accompagnement

Contexte général
Les pêcheurs professionnels de Méditerranée, héritiers d’un savoir-faire ancestral et engagés dans une gestion raisonnée de la ressource halieutique, tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme.

Ils sont confrontés à une accumulation de contraintes réglementaires, techniques et administratives qui menacent directement la viabilité économique, sociale et culturelle de leur métier.

Face à l’absence de concertation, à la complexité croissante des obligations et au désengagement progressif de l’État, nous appelons à une mobilisation urgente.

Qui sommes-nous ?
Nous sommes les pêcheurs professionnels de Méditerranée, toutes techniques confondues, unis pour défendre :

Un mode de pêche durable, respectueux de la ressource ;

Une activité de proximité, essentielle à la vie des territoires littoraux ;

Un lien profond avec la mer, ses équilibres et ses saisons.

Nous ne sommes ni syndicat, ni institution : nous sommes la voix des professionnels qui vivent chaque jour de leur travail en mer, avec dignité et responsabilité.

Nos revendications :
1. Des quotas inadaptés et déconnectés du terrain

Les quotas imposés en Méditerranée ne tiennent pas compte des spécificités écologiques de cette mer fermée, ni des réalités de la petite pêche artisanale. Ils entraînent une réduction dramatique de l’activité, mettant en péril la survie des professionnels.

2. Une obligation de géolocalisation (VMS) disproportionnée
L’obligation d’équiper les navires de moins de 12 mètres d’un dispositif de géolocalisation (VMS) est inadaptée :

Taille et structure des bateaux incompatibles ;

Risques techniques (pannes, humidité, sécurité) ;

Coût exorbitant pour les petits patrons ;

Atteinte au respect de la vie professionnelle.

Nous demandons un moratoire immédiat sur cette mesure, conçue pour d’autres flottilles.

3. Une complexité administrative invivable
Les pêcheurs doivent aujourd’hui composer avec une multitude de démarches, souvent incohérentes ou contradictoires, qui freinent leur activité au lieu de la sécuriser. Les petites structures, en particulier, n’ont ni les moyens humains, ni le temps pour suivre ces évolutions incessantes.

4. Une réglementation dissuasive pour la vente directe aux restaurants
Aujourd’hui, lorsqu’un pêcheur vend sa pêche directement à un restaurant, le restaurateur devient le « premier acheteur » et doit établir une note de vente officielle.

Résultat : la majorité des restaurateurs renonce à ce circuit court pourtant vertueux, car trop contraignant administrativement.

Nous demandons une adaptation urgente de cette règle, qui freine la valorisation locale de nos produits.

5. Une réduction constante des zones de pêche
En dix ans, près de 40 % des zones de pêche côtières ont été restreintes ou interdites, souvent sans concertation préalable, au profit de :

Aires Marines Protégées (AMP) ;

Zones de Mouillage et d’Équipements Légers (ZMEL) ;

Zones de Protection Renforcée (ZPR) ;

Zones de Protection Forte (ZPF), etc.

Ces restrictions, sans alternatives proposées, compromettent notre accès à la ressource.

6. Des contrôles mal ciblés et perçus comme injustes
Des contrôles renforcés sont régulièrement menés sur les pêcheurs professionnels, parfois de manière excessive, créant un climat de suspicion permanent, même en cas de parfaite conformité. Ces contrôles doivent être mieux ciblés et proportionnés, dans le respect des réalités du métier.

7. Un déséquilibre avec la pêche de loisir et le braconnage
Nous n’opposons pas pêche professionnelle et pêche de loisir.
Nous appelons à une cohabitation respectueuse et durable.

Mais nous dénonçons :

Les captures illégales (sous tailles, hors périodes de reproduction) ;

Les volumes non déclarés ;

Le braconnage, destructeur et incontrôlé.

Nous demandons une régulation équitable, des contrôles renforcés et une application équitable des règles.

Une gouvernance illisible et un dialogue rompu

Aujourd’hui, les décisions sont prises sans véritable concertation, dans une superposition d’instances administratives où les professionnels de terrain n’ont plus voix au chapitre.

L’État doit redevenir le garant d’une gestion équilibrée, concertée et transparente de la ressource.

Nos demandes concrètes
Un moratoire immédiat sur le déploiement du VMS pour les navires <12 mètres

Une refonte des quotas, adaptée aux spécificités de la Méditerranée

Une simplification administrative et une harmonisation des obligations

Un cadre clair pour la régulation de la pêche de loisir, avec contrôles renforcés

Un dialogue institutionnalisé avec les Prud’homies et représentants professionnels

Une concertation obligatoire avant toute nouvelle restriction spatiale

Pourquoi signer cette pétition ?

Parce que la petite pêche artisanale en Méditerranée est un patrimoine vivant, un modèle de durabilité, et une richesse pour nos territoires.

Parce qu’il est encore temps de défendre une pêche humaine, locale, raisonnée et résiliente.

Signez pour soutenir les femmes et les hommes qui vivent de la mer,
et s’engagent chaque jour pour qu’elle reste vivante.





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