Il y a les passionnés des plantes, c’est une affaire entendue, et puis il y a ceux qui ont l’art de donner du sens à ce qui nous entoure. Quoi de plus commun que le lierre qui envahit les vieux jardins, qui court le long des murs et autour des troncs des grands arbres. Quoi de plus banal que ces feuilles vert-foncé le long des voie ferrés, dans les forêts, les villes et les parcs ? Et pourtant, c’est une histoire étonnante que la vie de cette plante racontée par l’auteur de la Hulotte.
Loin d’être nocive pour les arbres, elle en favorise la croissance. Elle protège aussi les murs et les façades à moins que les édifices ne soient déjà sérieusement fissurés. Dans ce cas seulement, l’association des deux n’est pas recommandée. On lui compte pas moins de 3 vies qui peuvent s’écouler sur plusieurs centaines d’années, si on ne le coupe pas avant. D’abord rampant, puis grimpant, avant de fabriquer de véritables petites branches qui s’orneront de bouquets de fleurs à l’automne, juste au moment où la plupart des plantes sauvages sont déjà fanées. Les insectes dont les mouches, les guêpes, les bourdons, les papillons et les abeilles, et même une abeille sauvage qui lui est dédiée, l’abeille du lierre, ne se privent pas de ce pollen et de ce nectar qui arrivent à point nommé. A vrai dire, plus de 200 espèces viennent ici se rassasier ! A la fin de l’hiver, ce sont ces fruits qui nourriront les oiseaux qu’elle loge derrière son feuillage épais.
Bref, je vous laisse découvrir tout cela dans les 2 dernières numéros de La Hulotte. Pour ma part, je guette maintenant, avec plaisir et amusement, cette incroyable plante qui se niche un peu partout et qui rend dans l’ombre de son feuillage tant de services à ceux qui l’entourent !