A l’instar de la Commission en mars dernier, le Parlement européen a présenté un rapport afin d’endiguer le gaspillage de poissons.
D’après une étude de 2005 publiée par l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les rejets dans l’Atlantique Nord étaient estimés à 1.332.000 tonnes par an, soit 13 % du volume des prises. Pour la mer du Nord, l’estimation se situait dans une fourchette de 500.000 à 880.000 tonnes. Dans les eaux situées à l’ouest de l’Irlande et de l’écosse, le volume des rejets était compris entre 31 et 90 % de celui des captures selon la flotte considérée, l’espèce cible et la profondeur. En Méditerranée et en mer Noire, les rejets s’établissaient à 18.000 tonnes, soit 4,9 % du volume des prises.
Les députés soutiennent ainsi la proposition de la Commission consistant à procéder par étapes, pêcherie par pêcherie, en fonction d’objectifs précis, afin de déboucher à terme sur l’élimination des rejets. Rappelons que la communication de la Commission prévoit la fixation de normes en matière de prises accessoires maximales acceptables. Des mesures d’accompagnement sont également envisagées : incitations pour une meilleure sélectivité de l’engin de pêche, fermeture de zones de pêche, obligation de changer de zone lorsqu’on y trouve des concentrations excessives de juvéniles, etc…
Selon le rapport, la démarche consisterait à sélectionner un certain nombre de pêcheries pilotes en fonction du volume de leurs rejets ou en fonction de l’état de conservation de l’espèce considérée. Deux types de pêcheries pourraient être concernées : celles qui utilisent le chalut à perche et celles qui capturent et rejettent le cabillaud. Les députés recommandent que, pendant la mise en œuvre de ces projets pilotes, d’autres pêcheries soient évaluées sous l’angle de leurs taux de rejet…