Au fond de ton plat, tu mets de l’oignon coupé en rondelles ou en morceaux. Tu poses le poisson avec du fenouil en branche par-dessus. Tu garnis, autour, de tomates en rondelles. Tu sales et tu arroses d’un citron pressé et d’un filet d’huile d’olive. Tu fais cuire au four([Manon Ranc (Comité Local des pêches du Var) et femme de pêcheur à St Elme)].
Ce sont des poissons qui ont beaucoup de présence gustative, ils sont généreux dans leur saveur, alors je les cuis « nature ‘, le plus souvent au four. Comme le poisson rend souvent du jus, je le pose sur des branches de thym ramassées dans la garigue. En surélevant le poisson, il ne se mouille pas, c’est presqu’un barbecue. Je glisse un peu de thym dans le ventre pour écarter les parois et cuire de façon plus
homogène. Je le mets à four chaud. Le temps de cuisson ? A l’odeur et au bruit, tu sens que ça chante… Je fais à l’estime parce que le temps dépend du poisson, de son poids Il faut quand même aller avec le couteau, voir à la latérale, si la chair se détache. Avec l’habitude, y a quelque chose qui te dit que c’est le bon moment.
Je le sers chaud accompagné d’une pomme de terre ou d’un riz bouilli, et d’une petite sauce froide à côté. C’est une sauce très simple et très méditerranéenne. Je presse le jus d’un citron auquel j’ajoute du sel, du poivre, 2 gousses d’ail hachées et 6 à 8 cuillères à soupe d’huile d’olive. Je la prépare un peu à l’avance pour que les goà’ts se pénètrent. Je rajoute un peu de persil frais haché juste avant de servir, sinon il perdrait sa couleur. Si tu préfères, tu peux mettre de la ciboulette ou du basilic. C’est une recette qui passe très bien et qui ne dénature pas le poisson. D’habitude, les gens l’adoptent ! ([Bernadette Marty, pêcheur et femme de pêcheur à Gruissan)]