Les populations d’oiseaux, en France, ne déplacent pas leur aire d’habitat vers le nord aussi rapidement que le réchauffement climatique…
Au cours des 18 dernières années, la température moyenne a augmenté de 0,068 degrés Celsius par an, c’est-à -dire qu’une température donnée s’est déplacée de 273 km vers le nord. Or les populations d’oiseaux ont vu leur aire de distribution bouger de seulement 91 km vers le nord…
Les chercheurs ont suivi pendant ces 18 ans l’évolution des aires de distribution de 105 espèces d’oiseaux, sur quelque 1.500 sites.
« On s’attend à ce qu’il y ait des conséquences assez graves dans le sens où il est très peu probable que toutes les espèces répondent de la même façon au réchauffement : si les oiseaux accumulent un retard face au réchauffement climatique, il est très probable qu’il ne soit pas le même pour les insectes, les plantes, les mammifères… »
Alors il sera « fort possible de voir une désynchronisation des interactions entre les espèces: si par exemple les insectes et les oiseaux qui les mangent ne répondent pas de la même façon dans leur déplacement vers le nord, on va vers un bouleversement de ces interactions entre espèces »…