Transport maritime, tourisme baleinier ou encore exploration pétrolière: les éléments troublant l’environnement sonore des fonds marins sont toujours plus nombreux, « rendant aveugles » leurs habitants, à tel point que des biologistes internationaux appellent à s’attaquer à « l’empreinte acoustique » de l’homme…
Frayant à des profondeurs si grandes que la lumière est absente, les mammifères marins se servent de l’ouïe comme les humains de la vue. Pour communiquer, se faire la cour, s’avertir d’un danger, scruter les fonds ou chasser en groupe, ces animaux produisent et entendent quantité de sons…
Des études montrent qu' »à cause de niveaux élevés de bruits, des endroits ont été désertés » par les rois des mer…
Première source de nuisance: le trafic commercial, qui émet des basses fréquences détectables par les baleines bleues. « Près des côtes, la marine marchande a triplé le niveau de bruit ambiant »…
Plus localisées, mais tout aussi redoutables: les excursions touristiques en petits bateaux…
également en cause, les navires d’exploration pétrolière, qui sondent les couches sédimentaires à coup d’ondes sismiques, ainsi que les sonars utilisés par certains bâtiments militaires.
Face à ce phénomène, l’Organisation maritime internationale, une agence de l’ONU, a proposé l’année dernière de réduire de moitié, d’ici 10 ans, la quantité de bruits introduits par la navigation. Pour cela, les chercheurs suggèrent entre autres de remplacer les vieux « rafiots » par des navires modernes plus silencieux, ce qui permettrait, en plus, de réduire les émissions de GES