Les grandes expéditions naturalistes sont de retour. En 2006, le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et l’organisation non gouvernementale Pro-Natura international avaient fait une première tentative avec la mission Santo, au Vanuatu, dans le Pacifique. Ils récidivent en lançant le programme « La planète revisitée », qui permettra d’explorer les forêts sèches du nord du Mozambique et les eaux froides de l’extrême sud de Madagascar…
J’appartiens à la première génération de scientifiques qui savent qu’approximativement 80 % des espèces restent à découvrir et que, dans le même temps, beaucoup sont en voie d’extinction. 1,6 million d’espèces sont connues et il en reste probablement entre 8 millions et 30 millions à découvrir. Chaque année, 16 000 nouvelles espèces sont répertoriées. Parmi elles, se trouvent un oiseau, vingt mammifères – principalement des rongeurs -, 250 espèces de poissons, 2 500 coléoptères… A ce rythme, il faudra entre 500 et mille ans pour achever l’inventaire. Ce sentiment d’avoir un champ de découverte infini devant nous est récent…
Les explorateurs apportent de bonnes nouvelles dans un monde saturé de catastrophes.
« La planète revisitée » nécessite un budget opérationnel – c’est-à -dire hors les salaires des chercheurs et l’exploitation des résultats – de 1,5 million d’euros sur trois ans. Et nous avons dà’ annuler une exploration terrestre sur Madagascar, faute de financement…
Les grandes expéditions naturalistes sont de retour. En 2006, le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et l’organisation non gouvernementale Pro-Natura international avaient fait une première tentative avec la mission Santo, au Vanuatu, dans le Pacifique. Ils récidivent en lançant le programme « La planète revisitée », qui permettra d’explorer les forêts sèches du nord du Mozambique et les eaux froides de l’extrême sud de Madagascar, deux espaces jusqu’à présent restés à l’écart de la curiosité scientifique et dont tout laisse à penser qu’ils renferment une biodiversité singulière.