Le projet actuel met en danger l’avenir de la petite pêche artisanale entre Marseille et le Cap Sicié, et la représentation de la profession envisagée au sein du conseil d’administration est « symbolique ». Le Comité Local des pêches du Var et les Prud’homies du Brusc, de Sanary, de Bandol, de La Ciotat et de Cassis ont, dans une réponse collective, émis un avis défavorable et fait des contre-propositions.
1°) La zone de zone de non prélèvement de La Cassidaigne cible l’un des rares sites de pêche dans une région où le plateau continental est étroit. Ce site représente entre 20 à 50% du territoire exploité par les pêcheurs concernés. Leur report d’activité sur la bande côtière désorganiserait l’ensemble de l’activité. De plus, les espèces ciblées (dorade rose, merlu) ne sont pas inféodées à la zone et l’arrêt de la pêche n’entrainera pas d’effet réserve. La profession propose de décaler cette zone de prélèvement dans les zones profondes, en deçà de 500m, pour préserver, à titre préventif, les espèces des grands fonds.
2°) A terre, la zone de Soubeyranne proposée initialement par la profession a été agrandie, incluant des postes de pêche. Ces postes, une véritable « institution » dans l’histoire de la pêche méditerranéenne, font partie du patrimoine. Lieux de passage connus et répertoriés dans les archives prud’homales, ils donnent lieu à des tirages au sort et tour de rôle quand il y a concurrence entre les pêcheurs. Les périodes les plus intéressantes sont au printemps et à l’automne. La profession propose de conserver cette zone à terre mais de l’étendre à l’isobathe des 60 m au lieu des 50 m.
3°) Représentation au Conseil d’Administration : les institutions chargées de la gestion de la pêche et concernées par le périmètre du Parc doivent être représentées au Conseil d’Administration, à savoir les 3 Prud’homies (La Ciotat, Cassis, Marseille) et le Comité Régional PACA des pêches maritimes et des élevages marins, soit 4 postes au total.
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