Plusieurs agences fédérales scientifiques et environnementales ont relevé plus de 300 zones hypoxiques (ou « mortes »), c’est-à -dire à très faible taux d’oxygène, dans les eaux côtières américaines, provoquant l’asphyxie de la faune marine (poissons, crustacés).
D’après ce rapport (…), les incidents d’hypoxie auraient augmenté de « près de 30 fois » depuis les années 1960…
Le phénomène d’hypoxie, qui se produit surtout en été, est provoqué à la fois par la pollution industrielle et le déversement dans les eaux de ruissellement des phosphates et des nitrates issus des engrais, ont expliqué les chercheurs. Cette accumulation de matières organiques provoque d’abord une prolifération d’algues et se décompose ensuite en microbes qui consument l’oxygène, ce qui tue les espèces marines.
Le premier incident a été repéré dans les années 1950 dans la baie de Chesapeake (est des Etats-Unis). Depuis les années 1980, l’hypoxie s’est répandue dans tout le golfe du Mexique – qui abrite l’une des plus importantes zones du monde – et dans les régions côtières de l’Atlantique. Selon le rapport, la zone au large de la côte de l’Oregon et de Washington est désormais la deuxième plus grande zone hypoxique « saisonnière » aux Etats-Unis et la troisième dans le monde, « avec des répercussions graves pour les écosystèmes et les ressources naturelles protégées, y compris la pêche commerciale ». La plus grande zone morte serait située en mer Baltique. Le Pacifique Nord et les côtes de l’Atlantique ont également connu la plus forte augmentation de zones hypoxiques depuis les années 1980. « Au cours des 20 dernières années, les zones mortes ont été multipliées par six sur les côtes du Pacifique où 37 zones présentent des faibles taux d’oxygène »…