Une journée et demi de débats et de témoignages dont :
– l’impact négatif de la privatisation de la ressource aux Pays-Bas et en Indonésie :
« Les pêcheurs se sont toujours adaptés à l’écosystème et aux marchés, en adaptant leurs pratiques (diversification, spécialisation, arrêt de la pêche…). L’arrêt des QIT aux Pays-Bas a diminué leur capacité d’adaptation. Ils se sont trouvés dans une situation de forte spécialisation et d’intensification et ce, pour leur survie économique… »
« Actuellement, en Indonésie, les pêcheurs produisent 99% du poisson. Mais les pêcheurs sont dans une situations de précarité importante. Le gouvernement a introduit une nouvelle loi de privatisation de la ressource. Cette loi va mener à « l’enterrement » des océans. »
– La crainte d’une privatisation croissante dans la cadre de la réforme européenne de la PCP : « Sur le fond, il faut savoir que l’environnementalisme a complètement dominé l’ensemble de la réforme de la PCP, ce qui donne un déséquilibre notable à la réforme au désavantage de l’économie et du social… La Commission Européenne ne croît pas en l’avenir de la pêche européenne et veut diminuer et veut diminuer notablement ce secteur… Il faut savoir qu’en mer, il y a des activités à développer qui sont bien plus rentables que la pêche… »précise Isabelle Thomas, députée européenne.
« Pourquoi la Commission Européenne n’a t-elle pas gardé la définition de la pêche artisanale par la FAO ? Pourquoi a t-elle une vision si restrictive ? » interroge Xoan Lopez, président du groupe de travail pêche artisanale au CCR Sud…
Pour lire le rapport : journée mondiale des pêcheurs – Lorient 2012