En ce début d’année, avant que les séries de vent d’ouest et d’est ne s’en mêlent, petite sortie en pêche pour traquer les belles pélamides avec un filet de poste ancestral : l’escombrière, calée aux postes de La Cride, entre Bandol et Sanary. La journée précédente était radieuse mais, ce jour-là , un vent frais changeait la donne. « Y a de la chasse » remarqua notre pêcheur devant des gabians qui fouillaient la mer.
Sortie en pêche avec Joseph Davi, pêcheur de Sanary
Nos prises furent modestes, celles du lendemain bien meilleures. Ce métier-là est aléatoire puisque ces filets aux grandes mailles piègent des poissons de passage sur une très faible étendue (280 m de long sur 20 m de haut). Il s’agit en effet d’un filet disposant d’un trémail à la base (maille du 5, entendez 5 nœuds au pan ou empan, soit la mesure entre les extrémités du pouce et de l’annulaire quand les doigts sont écartés) surmonté d’une nappe simple. Calé en point d’interrogation, le filet arrête le poisson de passage qui suit naturellement la nappe et tente de la traverser quand celle-ci accentue sa courbe et le dévarie. Les larges mailles de la nappe n’arrêtent que les poissons de bonne taille. Reliant le fond à la surface, ces filets sont susceptibles d’être déchirés par le passage de bateaux qui passent au milieu des bouées. Ils sont impraticables en été… Depuis 2 ans, ces pêcheurs demandent le balisage de leurs postes de pêche pour pouvoir travailler normalement.