Port Saint Louis du Rhône (photos)
L’Etang de Berre (photos)
La Ciotat – Le Bec de l’aigle… (photos)

Photos E. Tempier
« L’éolien maritime fend la bise » : extraits et commentaire
Le 5 janvier 2010, une centaine de personnes se sont réunies pour participer à une réunion de concertation afin d’identifier les sites propices au développement des Energies Marines Renouvelables (EMR)…
Deux discours s’opposent, celui de l’Etat et de la Région, celui des pêcheurs :
– « La question de l’énergie renouvelable maritime est maintenant sur la table en Bretagne ‘… Il y a eu des Grenelles, des rapports, des études, maintenant il y a la volonté commune de la Région Bretagne et celle de l’Etat qui fait que l’on va passer des discours à la réalisation de l’éolien en mer..
Les engagements ont étés pris à tous les niveaux : Europe, état, Région. D’ici 2012, l’EMR doit produire en Bretagne 3% de la consommation totale, soit 1000 Mégawatts provenant de 200 éoliennes…
La technologie éolienne actuellement à notre disposition est celles des structures ancrées dans des espaces proches de la côte… Une règle simple semble convenir pour périmètrer les réalisations futures : celle des 20-20 (20 mètres de fond et 20 kilomètres des côtes maximum)…
« (…) il faut développer de nouvelles activités que la pêche, il ne s’agit pas de faire un POS s’imposant au tiers, mais de déterminer les zones où les projets EMR pourraient s’implanter… »
– Après ces présentations martiales, alliance politique inattendue du sabre et de de l’hermine, la parole est donnée aux pêcheurs, mais la partie n’était pas égale
… Imaginer que le déclin de la pêche au large dégage de la place en zone côtière pour d’autres activités est exactement le contraire de la vérité….
… Les pêcheurs ne devraient pas être les seuls à payer ces implantations en perdant des zones de pêche : implantations dans les zones Natura 2000, sur les grandes plages… Les arts traînants pourront-ils venir pêcher jusqu’aux éoliennes ?
… Les pêcheurs ne sont pas opposés à l’EMR, mais ils veulent qu’un travail de recueil exhaustif de leurs zones de pêches soit fait. A partir de là ils pourraient faire des propositions. Pas avant. Pour cela il faut renforcer les équipes des Comités locaux.
… Les premières zones pressenties ne devraient pas être définitives mais pourraient évoluer en fonction d’événements futurs… Les pêcheurs doivent pouvoir participer à la rédaction du cahier des charges prévu pour les entrepreneurs de l’EMR. Le Comité des pêches de Lorient a commencé un travail sérieux en liaison avec celui de Saint-Brieuc pour recueillir les données de pêche de chaque pêcheur… Il faut analyser les enjeux spatiaux et stratégiques pour les pêcheurs…
– Conclusion du Président de Région : (…) la région Bretagne est prête à signer une convention immédiatement avec le Comité régional des pêches pour l’embauche pendant trois mois de quatre chargés de missions pour aller récolter les données des pêcheurs, et qu’il faut malgré tout faire vite car la région Bretagne est politiquement engagée dans cette affaire…
Copenhague : le syndrome de la table rase
… tant que les énergies fossiles restent les énergies les moins chères de toutes, elles seront consommées sans limites. Le fait que Copenhague n’ait pas touché aux énergies fossiles revient à donner la victoire à l’OPEP et aux compagnies pétrolières. L’or noir et le charbon vont demeurer des valeurs sà’res pour les spéculateurs, et les carburants majeurs de la croissance…
Avec ses marchés carbone truffés de compensations (offsets) et d’échappatoires légalisés, le protocole de Kyoto, trois ans avant son échéance de 2012, affiche un bilan mitigé : les émissions mondiales auront augmenté d’un tiers depuis 1990. Ses mécanismes de flexibilité auront permis aux pays industrialisés d’effectuer des réductions arithmétiques de leurs émissions grâce à des investissements à bon marché dans les pays émergents en échange de crédits carbone…
Vue depuis le Sud et les pays dits émergents, la compensation de la dette écologique du Nord est un préalable à tout dialogue… A aucun moment le Président Obama n’a reconnu que les Etats-Unis sont les principaux responsables historiques du changement climatique planétaire. Comme si les pays industrialisés (…) pouvaient naturellement continuer à s’arroger le droit d’utiliser en priorité les énergies fossiles du monde…. Inconsciemment, les dirigeants des pays industriels ont cru pouvoir s’exonérer de leur responsabilité historique, grâce à une opération inouïe de greenwashing global où les ardoises du passé devaient être solubles dans les miraculeux objectifs de long terme mis en avant pour 2050…
Au bout du compte, ce n’est que si les pays développés réduisaient de 213% leurs émissions d’ici à 2050 que les pays en développement pourraient maintenir leur niveau d’émission per capita (compte tenu de l’augmentation de leur population). Autant dire que cette ardoise est ineffaçable. Entre 1800 et 2008, les pays développés ont accumulé une dette carbonique de 159 gigatonnes de carbone…
Comment effacer l’ardoise du passé et repartir tous ensemble vers un horizon décarboné ? La solution aurait pu être financière… Le prix du pardon a été estimé par une étude des Nations Unies à 500 milliards de dollars par an, soit un pour cent du PIB mondial (…) pour financer ce qui s’apparente à rien moins que l’équivalent d’un Plan Marshall de transformation du système énergétique mondial… L’aumône de 30 milliards de dollars accordée du bout des lèvres pour 2010-2012 dans la déclaration finale, a été reçue comme une insulte par le G 77…
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Nous avons beaucoup travaillé sur les protocoles, et je pense que Tara tourne désormais vraiment très bien
… Ce qu’on cherche à comprendre c’est la structure des écosystèmes, depuis les virus jusqu’aux bactéries en passant par les poissons et les algues unicellulaires, et faire la corrélation avec l’environnement physique. Il faut du temps pour cela…
La Méditerranée est une mer fermée qui a une salinité très élevée. Elle est souvent très oligotrophique, c’est-à -dire qu’il y a beaucoup de régions assez pauvres en organismes, un peu comme certaines grandes régions dans le Pacifique ou l’Atlantique qui ont assez peu d’organismes. Il y a aussi des problèmes de pollution locale et un gradient de biodiversité qui doit être très différent entre le nord et le sud ; c’est une des raisons pour lesquelles on a fait des zig-zags nord-sud en la sillonnant complètement….
Du 10 au 13 mars 2010 : Festival International de films « Pêcheurs du Monde ‘ à Lorient
A Lorient, ville aux cinq ports, le Festival International de films « Pêcheurs du Monde ‘ organise sa deuxième édition du 10 au 13 mars 2010 à la salle Paul Ricoeur.
Cet événement culturel, créé en 2008, est une manifestation unique et internationale. Il a pour ambition, en faisant appel au cinéma, de faire découvrir le monde des pêcheurs.
Le Festival de films « Pêcheurs du Monde ‘ présente des réalisations inédites ou récentes (films, documentaires, fictions) du monde entier, sélectionnées pour leur valeur cinématographique et parce qu’elles donnent à voir sous un angle nouveau les réalités du monde des pêcheurs d’aujourd’hui.
4 jours de festivals avec :
– des films en compétition suivis de débats,
– des films hors compétition,
– des séances de projections consacrées au jeune public,
– des expositions…
Pour plus d’informations :
Tiffany Laroche.
Festival International de Films « Pêcheurs du Monde »
1 av de la Marne
56100 LORIENT
Tél:02.97.21.15.63
festivalpecheursdumonde@yahoo.fr
Petites soles en vinaigrette
Les petites soles de l’étang ou « palaïgues ‘, je les congèle. Pour les cuisiner, je les plonge quelques minutes dans l’eau bouillante. J’enlève la peau – c’est moins sombre – et je les sers entières avec une sauce vinaigrette.
Certains pêcheurs les pèlent avant de les congeler. Moi, j’ai peur de les peler » c’est plus long peut-être à faire aussi » mais je me dis que peut-être c’est là que je vais enlever tout. Si on enlève la peau, ça enlève le goà’t.
Tempête à Sanary
Subrepticement, comme par a-coups, vague après vague, la mer envahit la ville.
Basse pression, vent du large conjugués, il y a trop d’eau à la mer, elle déborde du quai. Fragile inconvenance, insidieuse catastrophe, la mer reprend ses droits.
Montagnes déferlantes qui engloutissent les digues, masquent le phare, avalent les plages et les parkings, l’univers des hommes vacillent sous ces assauts tonitruants, assourdissants. Bien à l’abri dans les maisons, l’on s’endort un peu inquiet de ces éléments tout à coup déchaînés.
Au matin, drôle d’ambiance sur le port, un lendemain de tempête sous un soleil timide. La mer a laissé ses traces, amas de graviers, morceaux d’algues et brindilles entassées, jonchés sur la chaussée, ci et là aux côtés des flaques, des mares et des rivières.
Saint Cyprien : Pêcheurs, parce qu’ils aiment leur métier et la mer
Alors que leur nombre ne cesse de diminuer, les pêcheurs du département tentent de pérenniser un savoir-faire. Chaque matin, au port de Saint-Cyprien, le poisson frais est à la vente. En attendant la création d’un marché des producteurs…
« Ici, dans les années 70, nous étions encore plus de deux cents professionnels. Aujourd’hui, avec les employés, nous demeurons tout au plus une cinquantaine. L’érosion a débuté vers 1976 avec les premières primes au déchirage et des dizaines de bateaux qui sont partis à la casse… En définitive, c’est un peu comparable à ce que vivent les viticulteurs avec l’arrachage des vignes. Après, on se demande ce qu’on va faire des hommes et des territoires, alors que d’autres régions du monde n’ont pas attendu pour récupérer les parts de marché ».
« Le port, c’est le coeur du village »
… « On va essayer d’améliorer la vente directe avec, bien sà’r, une priorité sur le poisson, mais également avec d’autres produits locaux et deux barques catalanes qu’on va rapatrier sur Saint-Cyprien. Car la tradition doit perdurer pour nos anciens et pour les générations qui arrivent, comme pour cette vingtaine de petits métiers qui ont encore l’audace d’exister et d’investir. Et puis, le port, qu’on le veuille ou non, c’est quand même le coeur du village »…