Une tortue marine équipée d’une balise Argos relâchée en Méditerranée
LE-GRAU-DU-ROI (AFP) – 20/10/2007 14h43
Jean-Marc Groul, membre du CESTMed, remet à la mer, le 20 octobre 2007 au Grau du Roi, une tortue protégée pêchée par accident
Une tortue marine protégée qui avait été pêchée accidentellement par un chalutier à la fin de l’été a été relâchée samedi au Grau-du-Roi (Gard), équipée d’une balise Argos pour révéler sa route en mer, a-t-on appris auprès du CESTMed (Centre d’études et de sauvegarde des tortues marines en Méditerranée).
Cette association prévoit de relâcher le 27 octobre à Marseille, également équipée de sa balise satellitaire, une deuxième tortue marine de 35 kg qui avait été trouvée échouée sur la plage du Jaï de l’étang de Berre.
La tortue caouanne relâchée samedi a été baptisée « Ovalie » en référence à la coupe du monde de rugby qui s’achève samedi et celle qui reprendra la mer dans une semaine a reçu le nom de « Laura », choisi par des écoliers qui participent aux programmes du CESTMed. Ce sont les 3e et 4e tortues marines protégées à être relâchées avec une balise Argos après « Isis » en 2005 et « Lily » en 2006.
Ces tortues ont auparavant été soignées dans le centre de soins des tortues marines mis à disposition du CESTMed par le Seaquarium, l’aquarium public du Grau-du-Roi. La pose des balises, financée l’une par le Conseil régional Languedoc-Roussillon et l’autre par un sponsor privé, permettra de suivre leur route quotidiennement sur le site internet www.cestmed.org.
Les tortues marines sont très fréquentes dans le Golfe du Lion du mois d’avril au mois d’octobre mais reste à savoir où elles vont durant l’hiver, d’où elles viennent et à quelles populations elles appartiennent précisément.
« Isis » et « Lily » étaient parties toutes deux vers le Sud-Est, la première a pu être suivie durant dix mois mais la trace de la seconde a été perdue au bout de trois mois seulement, a raconté à l’AFP le directeur du Seaquarium Jean-Marc Groul, membre du CESTMed.
« +Isis+ a fait un magnifique voyage de 5.000 km en dix mois, jusqu’à une plage de Grèce en passant par la Corse, la Sardaigne et la Croatie », dit-il, soulignant les dangers –notamment les filets de pêcheurs– qui guettent une tortue sur sa route longeant un littoral de plus en plus peuplé.