Largement méconnues, les conséquences de l’acidification des océans sur les écosystèmes marins vont faire l’objet d’une campagne européenne de recherche, la première du genre, coordonnée par l’observatoire océanologique (LOV) de Villefranche-sur-mer (Alpes-Maritimes)…
» Jusqu’à la fin des années 90, on savait que les océans absorbaient un tiers des émissions humaines de CO2 présent dans l’atmosphère mais on voyait plutôt ça comme une bénédiction parce que c’était autant de CO2 en moins dans l’air… des chercheurs ont découvert que la croissance des organismes marins à squelette calcaire était affectée négativement par cette acidification et on a commencé à se dire que l’absorption de CO2 par l’océan n’était pas si anodine que ça ».
Chaque jour, plus de 25 millions de tonnes de gaz carbonique (CO2) produites par les activités humaines se retrouvent dans les océans et contribuent à les acidifier…
Le programme Epoca va mobiliser pendant quatre ans 27 équipes de recherche réparties dans neuf pays européens… sur 3 zones
: Méditerranée, Atlantique, Arctique…
« Nous allons tenter d’identifier des seuils critiques de PH à ne pas franchir sous peine de bouleverser l’écosystème des océans… L’UE veut inclure ce phénomène dans les négociations de l’après Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre »…