Pollution exponentielle, réchauffement climatique fragilisant la faune et la flore, salinité accrue…
Mer semi-fermée où transite 28% du transport mondial d’hydrocarbures, la Méditerranée est vulnérable. La convention Marpol, en vigueur depuis 1983, y interdit les rejets des citernes de cargaison des navires pétroliers mais tolère, en les limitant strictement, les rejets résultant du fonctionnement du navire. Les experts évaluent à 80.000 tonnes d’hydrocarbures par an les rejets des navires en Méditerranée…
« La menace majeure, c’est l’insuffisance des stations d’épuration »…
« Aux derniers pointages, il y a 56 espèces nouvelles de poissons tropicaux qui colonisent la Méditerranée, ce qui traduit bien ce réchauffement. Ils remontent par le canal de Suez… »
D’autant que les apports d’eau douce des fleuves (…) sont passées depuis une quinzaine d’années de 600 km3 à 350 km3 par an.
A cela, s’ajoute la pression du tourisme: le nombre de touristes sur l’ensemble du bassin devrait passer de 228 millions en 2002 à 300 millions en 2025, dont une majorité à moins de 100 m du rivage…
Les guerres également contribuent à cette pollution… Les munitions tombées au fond de la mer pendant la deuxième guerre mondiale commencent aussi à poser des problèmes au large des côtes italiennes, souligne Christian Buchet.
« L’enveloppe de fer des bombes s’est dissoute et le phosphore qu’elles contenaient est en train de se répandre »…