D’importantes quantités de CO2 contenues dans les sols gelés de l’Arctique pourraient être relachées dans l’atmosphère sous l’effet du réchauffement climatique, ce qui pourrait accélérer ce phénomène, indique une nouvelle étude scientifique…
Or le risque de voir le permafrost fondre est bien réel, selon les experts du climat qui estiment que la hausse des températures pourrait aller jusqu’à 6 degrés celsius d’ici la fin du siècle dans l’Arctique, une région particulièrement sensible au changement climatique.
« Le relâchement d’une partie seulement de ce carbone dans l’atmosphère, sous forme de méthane ou de dioxyde de carbone, aurait un impact significatif sur le climat sur terre », souligne dans Nature Geoscience Christian Beer, biochimiste de l’Institut Max Planck de Jena (Allemagne).
Le méthane, autre gaz à effet de serre, est moins abondant que le dioxyde de carbone, mais peut avoir un effet beaucoup plus important sur la hausse des températures.
Les modèles actuels de prévisions climatiques, souligne Christian Beer, ne tiennent pas compte de l’impact potentiel des émissions de gaz retenus dans les sols de l’Arctique.