L’administration Bush a proposé lundi de réduire les zones de protection des baleines franches au large des côtes de l’Atlantique nord définies en 2006 et dans lesquelles les gros navires doivent limiter leur vitesse pour éviter des collisions avec ces cétacés.
Cédant apparemment aux pressions des compagnies de transport maritime, l’administration propose désormais d’imposer une limite de vitesse de 10 noeuds (18,5 km/heure) dans une zone de 20 milles marins (37 km) seulement au large de plusieurs ports américains de l’Atlantique au lieu des 30 milles (55,6 km) proposées dix-huit mois avant.
Cette limitation de vitesse s’appliquerait à certaines périodes de l’année seulement.
Cette proposition dévoilée par l’administration des océans et de l’atmosphère (National Oceanic and Atmospheric Administration/NOAA) et qui doit encore être soumise aux commentaires des parties intéressées, pourrait mettre fin à une bataille de plus d’un an durant laquelle les scientifiques de l’agence fédérale des pêches dépendant de NOAA et la Maison Blanche se sont affrontés sur de nouvelles mesures pour protéger cette espèce de baleine en sérieux danger d’extinction.
Selon les estimations fédérales, il n’en resterait que 300 environ et selon les scientifiques leur population déjà faible a été encore plus réduite par des collisions avec de gros navires.
Cette nouvelle proposition comprend aussi un délai de cinq ans pour permettre de prendre en compte des recherches scientifiques en cours.
« NOAA se prépare à mettre en oeuvre des mesures significatives dans le cadre de ses efforts pour protéger les baleines franches », déclare dans un communiqué le vice-amiral à la retraite Conrad Lautenbacher, sous-secrétaire au Commerce chargé des océans et de l’atmosphère et administrateur de la NOAA.
« Nos analyses scientifiques montrent qu’une limite de vitesse de dix noeuds dans les zones sensibles diminuera nettement le risque pour ces mammifères marins en danger d’extinction », ajoute-t-il.
Mais les défenseurs de l’environnement se sont déclarés mécontents de ce changement des zones de protection qui pourrait être catastrophique pour une espèce en grand danger d’extinction.