Le président du Comité régional des pêches et des élevages marins de Bretagne, André Le Berre, a demandé au gouvernement de revenir sur sa décision de ne pas exempter la région d’une nouvelle taxe kilométrique issue du Grenelle de l’environnement.
Déjà contestée par d’autres responsables économiques bretons, cette écotaxe doit s’appliquer à partir de 2011 sur les poids lourds à partir de 3,5 T sur le réseau national non-payant. La Bretagne sera particulièrement touchée par cette écotaxe, puisque l’ensemble de son réseau est non-payant.
« Il est certain qu’une application aveugle de cette mesure à l’ensemble du territoire provoquera des inégalités criantes (…) Ce ne seront pas ceux qui paieront le plus qui bénéficieront en priorité du produit de cette nouvelle taxe », dénonce André Le Berre, dans une lettre adressée au ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo.
La filière pêche est « dépendante du transport nécessairement rapide de sa production vers les lieux de consommation » et fait « déjà l’objet d’une écotaxe depuis un an », ajoute-t-il.
De leur côté, les organisations de producteurs, Pêcheurs de la Manche et Atlantique (PMA), et Organisation des Pêcheries de l’Ouest Bretagne (OPOB) ainsi que la coopérative Ar Mor Glaz, représentant 850 entreprises de pêche sur le littoral Grand Ouest, ont également protesté contre l’écotaxe.
L’écotaxe « porterait un nouveau coup, sans doute fatal, à l’activité de notre région après l’explosion des coà’ts d’exploitation due au prix du gasoil au premier semestre 2008 », soulignent ces organisations dans un communiqué commun.
Le gouvernement estime que la Bretagne ne peut bénéficier d’exemption, malgré sa position géographique périphérique, invoquant notamment la réglementation européenne.