Sur une production mondiale de 140 millions de tonnes, les français consomment près de 2,2 millions de tonnes de produits aquatiques chaque année (soit environ 35 kg par personne et par an), plus 0,8 millions de tonnes de poissons (anchois du Pérou, chinchard du Chili, sprat et lançon de Norvège…) qui servent à nourrir les espèces aquacoles que nous consommons : saumons, crevettes…
Avec une production nationale de 800.000 tonnes, nous importons 2,1 millions de tonnes et exportons 0,7 millions, ce qui représente un déficit commercial de 2,5 milliards d’euros…
Notre « culture culinaire » s’appauvrit avec seulement 10 espèces, pour la plupart importées, qui couvrent 2/3 de nos besoins :
– Huître : France
– Moule : France, Hollande, Espagne, Chili
– Thon : Armements industriels français dans l’Océan indien et au large de l’Afrique de l’Ouest
– Saumon : Norvège, Royaume-Uni, Chili, USA
– Colin d’Alaska : Océan Pacifique Nord
– Autres poissons blancs (cabillaud, merlu) : France, Norvège, Islande, Afrique du Sud
– Crevette : Equateur, Inde, Madagascar, Brésil, Indonésie
– et pour les farines et huiles de poissons : anchois du Pérou, chinchard du Chili, sprat et lançon de Norvège, Danemark
» La place déterminante du saumon d’élevage dans le choix des consommateurs a des incidences sur la ressource halieutique, de même que la consommation des crevettes d’élevage et de toutes autres espèces aquacoles dont les besoins en farine et en huile de poisson sont importants. La contribution de la France à l’épuisement de la ressource halieutique devrait tenir compte de cette consommation indirecte de farine de poisson qui dans une première estimation se situe à plus de 200 000 tonnes chaque année soit plus de 0,8 million de tonnes de poissons sauvages »
Philippe FAVRELIERE