Réforme de la Politique Commune des Pêches : un choix de société

A propos de l’article de Philippe Favrelière : Tout droit vers la privatisation des ressources halieutiques l’on comprend quelle manne extraordinaire peut représenter, pour de grandes « entreprises », la possibilité d’acheter et capitaliser des droits de pêche pour approvisionner le marché européen : un marché en croissance et le plus grand du monde en produits de la mer…

La ressource et les zones marines font partie des rares ressources mondiales qui ne sont pas encore complètement privatisées. Est-ce en rapport avec cela que la structure de la flottille européenne est restée fortement artisanale : 81% de cette flottille mesurait moins de 12m en 2005
dans l’UE des 25 ? Pas de surprises, les pays qui ont privatisé leurs ressources marines ont constaté une très forte concentration du secteur([Ce que note d’ailleurs un rapport de l’Union européenne à  propos de la pêche du hareng..)]

Cette pépinière « artisanale » représente autant de communautés de pêcheurs qui peuvent contribuer fortement à  l’émergence de régions spécialisées dans l’Union Européenne, justement parce qu’elles s’inscrivent dans des territoires économiques, sociaux, environnementaux, culturels… En donnant aux Régions les moyens et les prérogatives de devenir compétitives dans l’Europe sur la base d’une dynamique multi-sectorielle (dont la pêche), nous pouvons construire une Europe des Régions plus proche des hommes que celle d’un territoire dirigée par des firmes multinationales et la grande distribution !

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