Immensité et richesse de la biosphère microbienne océane insoupçonnée

La génétique a révélé un univers microbien océanique d’une immensité et d’une diversité insoupçonnées qui va permettre de mieux comprendre le rôle clé joué par ces micro-organismes dans l’écosystème terrestre…

« Le nombre total d’espèces microbiennes marines, y compris les bactéries et les archaeas (microorganismes unicellulaire sans noyau, ndlr) est probablement proche du milliard selon leurs caractéristiques moléculaires »… Le monde microbien constitue de 50 à  90% de la biomasse océane…

L’identification des espèces microbiennes, des zooplancton et larves peuplant les océans et l’estimation de leur nombre ainsi que leur rôle respectif, sont essentielles pour comprendre l’étendue et la stabilité de la chaîne alimentaire de la Terre, le cycle carbonique et d’autres fonctions planétaires fondamentales…

Comptant pour plus de 95% de la « respiration des océans », ces nombreuses différentes familles de microbes permettent de maintenir les conditions nécessaires pour que la Terre soit habitable…

Les microbes marins sont les plus petits rouages indispensables au fonctionnement de l’écosystème planétaire… Ces microbes sont de véritables usines de recyclage du CO2 absorbé par les océans qu’ils transforment en carbone retombant dans les fonds marins. Ils digèrent aussi l’azote, le soufre, le fer, le manganèse et bien d’autres composants faisant que cette faune microbienne marine régule la composition de l’atmosphère terrestre, influence le climat, recycle les nutriments et décompose les polluants.

Les chercheurs soulignent aussi la récente découverte d’un vaste tapis formé de microbes reposant sur les fonds marins au large de la côte Pacifique de l’Amérique du Sud, dont la superficie est équivalente à  celle de la Grèce. Cette vaste structure formée de microbes compte parmi l’une des plus grandes masses vivantes de la planète.

Outre les microbes et bactéries des océans, il y a ceux vivant en symbiose dans les centaines de milliers d’animaux marins tous dotés d’une flore microbienne dans leurs intestins.

Cela pourrait représenter des centaines de millions d’espèces microbiennes de plus et représente « un énorme champ de recherche pour la prochaine décennie » tout comme le monde des virus marins…

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