Des océanographes ont scientifiquement établi l’existence dans les profondeurs du golfe du Mexique d’un vaste panache d’hydrocarbures provenant du puits exploité par BP, dont la lente biodégration peut présenter un risque pour l’écosystème, selon des travaux publiés jeudi…
Les analyses chromatographiques d’échantillons faites en juin ont relevé la présence de benzène, de toluène (un dissolvant), d’éthylbenzène et de xylène, des substances toxiques…
La fuite du puits, à 1.500 mètres de fond, a été arrêtée mi-juillet après que 4,9 millions de barils de brut se furent déversés dans l’océan, mais la plus grande partie du pétrole reste aujourd’hui introuvable.
Le panache s’étend sur au moins 35 km à plus de 900 mètres de profondeur et mesure 1,9 km de largeur sur près de 200 mètres de hauteur, ont estimé ces océanographes…
« Nombre d’experts ont tablé sur une biodégradation rapide des hydrocarbures (mais) ce n’est pas ce que nous avons observé »…
Des océanographes de l’Université de Géorgie (sud) ont estimé dans un rapport que près de 80% du pétrole serait encore dans l’océan.
Ils ont ainsi remis en question les évaluations très optimistes du gouvernement américain début aoà’t selon lesquelles 74% du brut déversé avaient été éliminés par évaporation, biodégradation, récupération et autres moyens…